Mes produits : Oeufs, viande de mouton

Tout petit déjà, les petits animaux m’intéressaient : j’avais monté un élevage de cailles dont je vendais les œufs. En grandissant, il était évident pour moi que c’était mon chemin. BAC STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) à Limoges ( j’y découvre les ovins), BTS ACSE (Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole), formation en gestion, licence circuits courts, et certificat de spécialisation ovin, me voilà fin prêt pour m’installer.

Quelques réflexions plus tard, à trois, avec mon père et mon frère, déjà installés sur la ferme familiale :
a) Les besoins du territoire : il n’ y avait plus de producteurs d’oeufs à March’Equitable.
b) Le fonctionnement de la ferme et comment mutualiser les différentes productions : les bovins ont

besoin de la paille des céréales, et les poules, de leur grain. Les ovins, eux, pourront pâturer les parcs à volailles et l’herbe que les vaches ne consommeront pas lorsqu’elles sont rentrées en bâtiment pour l’hivernage. Une synergie est donc possible avec ce qui se fait déjà.

c) Organisation propre pour mes ateliers : poules et ovins peuvent se compléter car les charges de travail ne sont pas au même moment ; les brebis demandent beaucoup d’attention lors des mises bas, deux fois dans l’année. Les poulettes, elles, sont gourmandes en temps quand elles arrivent. Et il est possible de répartir ces périodes de travail sur l’année. C’est donc gagnant-gagnant !

d) Location d’une vingtaine d’hectares en plus.
e) Création d’un atelier «poules pondeuses » et « moutons» àla ferme. ET… nous y voilà !

J’accueille les poussins-femelles lorsqu’elles ont un jour, dans un bâtiment conçu pour elles, avec lampe chauffante pendant les premiers jours. Elles restent au chaud jusqu’à ce qu’elles aient quatre semaines. Puis, elles rejoignent les espaces aménagés pour elles à l’extérieur, espaces nommés « parcours ». Il est important pour moi de les laisser dehors, pour leur bien-être d’abord, et pour éviter le cannibalisme engendré par une trop grosse concentration d’animaux.

De quoi ont-elles besoin ? De ces parcours ombragés (la poule aime la mi-ombre), suffisamment grands pour pouvoir se dégourdir, enherbés et plein de vers de terre et autres insectes, avec des arbres fruitiers (elles raffolent des fruits tombés), d’un poulailler pour la nuit (pour éviter la prédation) et de lithothamne (une algue riche en minéraux et en oligo-éléments) pour les aider à consolider les coquilles de leurs oeufs.

Les œufs sont vendus à la ferme (les mercredis et vendredis de 18 à 19h) et à March’Equitable. Les agneaux partent au « panier sympa » à Lathus, à la superette d’Adriers « Chez Mathilde », à March’Equitable et sont aussi consommés par les résidentes de la maison de retraite « Les Châtaigniers » à Chauvigny.

Ce qui est important pour moi ?
Valoriser notre travail et notre image, donc suivre mes produits de chez nous jusqu’à vous.
Réduire l’empreinte carbone de ce que je fais, le circuit court s’impose.
Concilier qualité de la viande et faiblesse de l’empreinte carbone. Il faut savoir que moins de stress lors du transport des animaux optimise la qualité de leur viande. En abattant les animaux à Montmorillon, en les découpant dans un atelier agréé à Adriers et en les vendant en local, cela devient possible.
Pour terminer, je souhaite souligner que, lorsque vous achetez nos produits, vous nous aidez à faire fonctionner un tissu économique local et à diminuer notre empreinte carbone et… la vôtre !

Là encore, c’est gagnant-gagnant !
Théophile BAUDOIN

Théophile BAUDOIN – La Ferme du BOUCHAGE – 86390 LATHUS