MES PRODUITS : viande de porc, saucisses, charcuteries, conserves.

Issu d’une famille de fins gourmets, hors secteur agricole, et habité par la passion de l’élevage très tôt, j’ai pourtant très rapidement tracé mon chemin dans le domaine agricole, études, stages, jobs d’été, emplois salariés… avant de prendre la décision à 30 ans, d’acheter ma propre ferme pour y développer l’agriculture comme je la conçois.

Le coup de cœur, je l’ai eu à Oradour-Saint-Genest, en 2000, pour une petite exploitation qui, étonnamment, n’intéressait pas grand monde… De petites parcelles bocagères en grande partie en friche, des bâtiments mal entretenus, une petite surface de 60ha… Pourtant, moi, j’y ai vu tout ce qui me convenait, à commencer par un cadre préservé, verdoyant au bord de la Brame.

Dans mon parcours agricole, je me suis découvert une passion pour l’élevage du cochon, un animal docile, intelligent, avec un très bon contact avec l’homme : il vous regarde toujours droit dans les yeux. Alors, tout naturellement, le cochon s’est retrouvé au cœur de mon projet.

Après avoir, pendant longtemps, élevé des truies pour faire naître mes porcelets, j’ai aujourd’hui délégué cette partie à un autre éleveur installé à 25 km de chez moi, pour optimiser l’organisation de mon travail. Tous les mois, je vais chercher des porcelets âgés de quatre semaines, par bande de 20 à 25 , que j’élève ensuite pendant six à sept mois dans un large bâtiment paillé. La base de leur alimentation est composée de blé et d’orge, complétée par du colza et du tournesol pour équilibrer leur ration. Mes terrains étant mal adaptés à la culture de céréales, je m’ approvisionne en local (agriculture conventionnelle). A la belle saison, les cochons ont accès à un parc de six ha où ils peuvent gambader, jouer, fouiller, manger… Un vrai club de vacances pour eux !

La particularité de mon élevage, c’est d’utiliser une race reconnue pour la qualité de sa viande : le Duroc. Cela se traduit sur la viande par une tendreté incomparable, un joli persillé, et un produit qui ne fond pas à la cuisson.

Tous les produits que je commercialise sont fabriqués à la ferme car, dès le départ, j’ai construit sur place un atelier de découpe et de transformation. Mon équipe, exclusivement composée de femmes ou filles d’agriculteurs, est composée de quatre personnes. Cela leur permet , à elles, de trouver du travail sur place, et moi, je me sens fier de pouvoir donner du travail localement.

Toutes les fabrications, viande, saucisses, charcuteries, conserves sont fabriquées sans conservateurs, ni sel nitrité, ni colorants ou autres stabilisants. Et toutes les recettes sont issues du patrimoine familial : je vous l’ai dit, « une famille de fin gourmets ». Ma plus belle récompense c’est quand les clients me disent : « Grâce à vous, j’ai retrouvé le plaisir de manger du cochon » ou « votre terrine elle a le même goût que celle de ma grand-mère ».

Voilà 22 ans que l’aventure a commencé. Aujourd’hui je peux dire que j’ai rempli mon objectif : vivre sur une petite structure agricole familiale sans dépendre d’aides ou de multinationales, et en privilégiant le local. Mes produits sont majoritairement commercialisés dans un rayon de 30 km autour de la ferme avec toujours le même souci de maintenir un rapport gagnant-gagnant avec les consommateurs.

Geoffroy HATET